Bruno GIRAUDON L’unité Corps-esprit

L’unité Corps-esprit

Après avoir exploré le côté physique puis énergétique de l’homme, je me suis aperçu qu’il me manquait des clés pour comprendre tous les phénomènes pouvant se produire lors de ma pratique. L’homme a un corps physique et énergétique mais aussi un esprit ou une âme qui est en relation et en interdépendance avec le corps. C’est pourquoi j’ai décidé de les étudier pour être en cohérence avec ma recherche de compréhension que je désirais la plus holistique possible.

Je me suis donc aussi intéressé et formé à un certain nombre de techniques psychosomatiques, transpersonnelles, morphopsychologiques, … ainsi qu’au décodage biologique, à la psychogénéalogie, à l’ennéagramme, … ou des systèmes de pensées tels que la Kabbale, le taoïsme, le bouddhisme, … J’ai été captivé également par les écrits d’auteurs tels que Jung, Groff, Reich, Lowen, …

Mon fonctionnement

Je suis d’esprit très ouvert et pragmatique. Tout système de pensée peut être passionnant et l’on peut passer une vie entière à en analyser toutes les facettes. Mais je préfère de loin comparer toutes ces connaissances et informations avec mes ressentis et à ma pratique pour me forger ma propre expérience. Passer de la connaissance à l’expérimentation permet de confronter un savoir à la réalité et de trouver d’éventuelles divergences entre les deux selon son propre ressenti.

Par la multiplicité des points de vue, les connaissances des autres me permettent de gagner du temps, d’expliciter et de comprendre ce que je ressens et perçois. A chaque nouvelle découverte que je confronte avec la réalité, je me pose la question : est-ce que cette information m’aide, me permet d’aider l’autre ou augmente la compréhension que je peux avoir des mécanismes de la vie ?

Car des systèmes de pensée même excellents, peuvent ne pas me convenir ou n’être utilisables qu’un temps, puis montrer leurs limites. Le principal étant de rester fidèle à soi-même.

Plus je serai cohérent, plus je retrouverai mon unité, plus je serai apte à aider l’autre à retrouver la sienne. Car finalement, tout se résume à une question d’unité et de cohérence interne. Avez-vous observé que vous vous sentez unifié quand votre existence, vos désirs, vos objectifs sont en cohérence, plus précisément quand vous les ressentez comme tels ? Que vous avez l’impression de perdre votre unité quand vous ressentez une incohérence (un traumatisme physique ou psychologique, une maladie, …) parce que votre attention (ou une partie plus ou moins grande de celle-ci) est attirée en permanence sur une zone « souffrante » et douloureuse ? Une partie de votre attention, de votre énergie est à ce moment-là piégée et vous avez des difficultés à la récupérer ; comme si cette zone était plus forte que votre volonté.

Cailloux équilibre santé

La métapsychologie

Pendant quelques années, j’ai suivi une formation en métapsychologie non pas celle de Freud mais celle du docteur Frank A.Gerbode médecin psychiatre américain. Ce qui me plaît particulièrement dans cette méthode, c’est qu’elle est fondée sur l’approche « centrée sur la personne » c’est à dire axée sur la réalité et le propre univers de la personne, exactement comme en ostéopathie. Le principe de base de cette méthode est que chaque individu possède déjà en lui toutes les ressources pour mieux se comprendre, changer les perceptions qu’il a de lui-même et donc modifier ses attitudes fondamentales ainsi que son comportement, augmentant de facto ses aptitudes à vivre en harmonie son existence. Je conçois cette possibilité comme de l’auto-guérison psychique, versant mental de l’auto-guérison physique.

Le thérapeute n’est là en fait que pour permettre au patient d’accéder à ses ressources personnelles et de les utiliser. Ce qui permet de favoriser chez ce dernier, une plus grande autonomie et une personnalité mieux harmonisée et donc in fine plus unifiée. L’attention est dirigée sur la personne et non sur le problème. Le but n’est pas uniquement de résoudre ce problème, mais d’aider le patient à développer son potentiel psychique, de telle sorte qu’il puisse affronter cette difficulté et celles qu’il rencontrera ultérieurement, avec une personnalité bien plus intégrée lui permettant de trouver par lui-même ses propres solutions.

La présence à l'autre

Mais, pour obtenir ce résultat, le thérapeute doit être présent (disponible intégralement) à l’autre avec une attention neutre (sans aucun jugement, ni à priori, ni préjugé) et en empathie avec lui (capacité de comprendre ce que ressent l’autre comme si l’on était à sa place).

Ce sont cette attention et cette empathie dans une totale neutralité qui donne la possibilité au patient de dire ce qu’il n’a jamais pu exprimer sans avoir peur du jugement ou du regard de l’autre. Cette parole libérée lui permet souvent de dépasser le cadre habituel de sa conscience et ainsi de rompre le refoulement qu’il avait mis en place, laissant alors émerger une partie de son inconscience.

Ces « attitudes psychologiques facilitatrices » comme les appelait Carl Rogers (psychologue, créateur de l’Approche centrée sur la Personne et maître de Gerbode), devraient être des règles universelles quand on est dans une relation d’aide.

Bien évidemment, je les ai intégrées dans ma pratique quotidienne (et dans ma vie personnelle autant que faire se peut) ce qui donne parfois des résultats intéressants.

Un exemple pratique

Par exemple, sur la page qui explique le déroulement d’une consultation, je vous ai parlé de l’interrogatoire en début de séance. Pratiqué avec cette approche, il peut se transformer de bilan technique purement médical en acte thérapeutique.

Bulles de discussion

En effet, après que la personne ait expliqué sa problématique et depuis combien de temps elle en souffre, le simple fait de demander, par exemple, s’il s’est passé quelque chose de concomitant à cette date originelle permet d’orienter l’attention de l’individu sur un lien entre son vécu, son ressenti et son problème. Souvent, la réponse est positive, il existe bien un traumatisme physique, émotionnel ou psychologique originel. La prise de conscience de ce lien, surtout lorsqu’il n’a pas été ressenti auparavant, peut être thérapeutique. La problématique prend du sens, devient cohérente et la personne commence à avoir prise sur elle puisqu’elle est capable de la concevoir et l’expliquer. L’univers de l’individu s’unifie et la perception qu’il en acquiert peut complètement changer sa souffrance et sa douleur. La séance d’ostéopathie n’en sera que plus bénéfique pour lui.

Certains problèmes peuvent largement dépasser ce cadre-là, le niveau physique n’étant souvent que la pointe émergée de l’iceberg. C’est pourquoi grâce aux différents procédés de la métapsychologie, je peux aider les personnes qui le désirent à explorer les ressentis et impressions qui semblent les perturber ou les limiter. Cette exploration leur permet des découvertes sur elles même qui ne sont que des prises de conscience de points de vue différents de leurs problèmes. Et l’intégration de ces points de vue leur donne la possibilité de faire émerger des solutions nouvelles plus satisfaisantes pour elles.