Comme je l’ai dit dans la définition de l’ostéopathie, il existe de nombreuses techniques différentes (une vingtaine) dont la plus connue est le thrust (mot anglais se traduisant par poussée, force) avec son bruit de « craquement » articulaire qui a fait sa notoriété. Elle fait partie des techniques structurelles directes.
Mais il existe aussi des techniques indirectes, fonctionnelles, myotensives, crânio-sacrées, liquidiennes ou fluidiques, réflexes …
Parmi cet éventail thérapeutique, je me sers quotidiennement de techniques fluidiques et crânio-sacrées (techniques « classiques » d’ostéopathie et enseignées depuis longtemps), ainsi que de la méthode Poyet et la somatopathie (qui, elles, sont beaucoup plus récentes), et occasionnellement de techniques fonctionnelles.
Les techniques "classiques"
Les techniques fluidiques se caractérisent par un toucher très léger de la main de l’ostéopathe sur la peau du patient. On dit, (dans notre jargon) que la main « écoute », en fait perçoit, les micro-mouvements des structures corporelles, à la recherche de restrictions d’amplitude. Ce même toucher manuel permet leur correction ou leur normalisation.
La technique crânio-sacrée est une technique fluidique spécifique qui comme son nom l’indique s’intéresse aux articulations crâniennes, à la relation entre le crâne et le sacrum, base de la colonne vertébrale et au MRP (mouvement respiratoire primaire).
L’ostéopathie crânio-sacrée permet de rééquilibrer les crânes des bébés ayant subis des contraintes excessives pendant l’accouchement, de diminuer les contraintes des traitements d’orthodontie des adolescents, d’améliorer certains problèmes de la sphère ORL ou de participer à l’amélioration de l’équilibre postural sur toute personne. Cet effet sur la posture est rendu possible par l’intermédiaire de la dure-mère, des ligaments longs de la colonne vertébrale et des muscles para-vertébraux. En effet, ces structures relient le crâne au sacrum et au bassin, de manière directe.
L’ostéopathie viscérale s’intéresse aux viscères et organes de la cage thoracique et de la cavité abdominale pour tous les problèmes fonctionnels situés à ce niveau. Il faut savoir que des perturbations abdominales peuvent générer secondairement des perturbations vertébrales et inversement.
Les techniques fonctionnelles permettent de mobiliser et de corriger les articulations de manière passive, active (avec la participation du patient) ou mixte (activo-passive) en douceur et sans les forcer.
La méthode Poyet
La méthode Poyet est une méthode ostéopathique énergétique et holistique. Energétique car les tests de mobilité et les corrections se font par un toucher très léger des doigts du thérapeute sur la surface de la peau du patient. Pour avoir une idée de la pression exercée et de la force utilisée, imaginez un pétale de rose flottant à la surface de l’eau et essayez de le déplacer sans le faire couler et sans faire de vagues. Le test de mobilité est non mécanique, c’est à dire qu’il n’y a aucune mobilisation articulaire ou tissulaire. Le thérapeute sent juste si la mobilité énergétique existe dans tous les axes et plans de l’espace. De même, la correction est aussi légère que le test, le thérapeute proposant une information énergétique pour retrouver une meilleure mobilité. Poyet, lui, comparait ce toucher au toucher d’un papillon sur une fleur.
Holistique car Poyet a découvert des chaînes ostéopathiques spécifiques appelées aussi «réseaux réactifs énergétiques » agissant de façon cohérente à plusieurs niveaux et zones du corps (crâne, vertèbres, membres, viscères). Un peu à la manière des méridiens d’acupuncture qui relient énergétiquement des viscères, des fonctions, des endroits ou tissus corporels différents et à distance l’un de l’autre. Poyet a décrit huit chaînes distinctes recouvrant l’ensemble du corps humain.
Il a trouvé des corrections très simples et très courtes pour traiter ces familles lésionnelles : une seule manœuvre correctrice permet de normaliser l’ensemble des structures perturbées composant un « réseau réactif énergétique » (peu importe le nombre de lésions, elles seront toutes corrigées en une seule fois). Il est à noter que ces corrections permettent de traiter toutes les lésions décrites dans l’ostéopathie classique.
Il a pu ensuite découvrir des lésions ostéopathiques dont personne n’avait parlé avant lui. Comme si le fait de corriger tout un niveau lésionnel lui avait permis de voir apparaître un autre niveau plus subtil caché par le précédent. Et pour ces lésions spécifiques, il a trouvé le même genre de corrections que pour les précédentes.
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